Un festival international de musiques militaires: Namur n'avait plus connu cela depuis 2002. À l'époque, c'était à la place st Aubain de se transformer en quartier général.

Mercredi soir, c'était au tour de l'Esplanade de la citadelle d'accueillir des musiciens professionnels des armées belge, française et hollandaise. Un juste retour des choses si l'on sait que le site a été le cadre d'une caserne de commandos jusque dans les années 70.

Ici, pas question d'entraînements. Quoique… Mais plutôt l'occasion pour le grand public d'aborder une autre facette des forces armées.. «Le Tattoo a toujours ce côté un peu strict et carré de l'armée, explique l'adjudant Eric Romain, l'un des coordinateurs. Mais cela n'empêche pas d'y inclure certaines surprises.»

Et sur ce point, on peut dire que le Tattoo namurois a pris quelques risques en offrant à l'artiste Vincent Pagé le titre de Master of Ceremony. Avec sa coupe non-réglementaire et son segway, il est tout de même parvenu à démarrer une ola, à vendre un crottin de cheval aux enchères (adjugé 5 euros) et à massacrer le nom du commandant militaire de la Province. Pas moins.

Toutefois, si cette mission spéciale a été menée correctement, l'essentiel du Tattoo résidait dans les prestations des armées participantes.

Et sur ce point, la précision est définitivement de mise. De fait, outre les prestations individuelles, le final représentait à elle seule un challenge puisque tant la marine belge et hollandaise, la Force aérienne Belge et le «Royal Deux-Ponts » de France ont dû unir leurs talents dans une prestation commune. Avec de surcroît, un fameux choc musical pour les amis français et hollandais qui ont dû, en final, interpréter un « bia bouquet», sélectionné tout spécialement lors de cette escale namuroise.

Le parfait dosage

La triple thématique (à savoir la commémoration du centenaire de la première guerre mondiale, le bicentenaire d'Adolphe SAX fêté sur ses terres et la Coupe du monde de foot) a été parfaitement orchestrée et dosée.

À l'émotion liée aux événements historiques, le Tattoo a su faire grimper la température, n'hésitant pas à convier un incontournable «Brazil» signé Barroso-Solemar. Ce qui a eu pour effet de déclencher chez un fan des Red Devils des envies de fouler le «paradeground».

Namur signait là le 5e Tattoo des participants. Sans fausse note.